L’histoire du Bengal
Le Bengal résulte du croisement entre un chat domestique et le chat léopard (Prionailurus bengalensis), petit félin sauvage que l’on trouve en Asie et en particulier dans la province du Bengale. C’est en 1963 que pour la première fois on croisa chat domestique et félin sauvage. C’est une Américaine, Jean S. Mill, généticienne, qui réalisa le croisement en choisissant un chat noir de la race American Shorthair.
De ce croisement, sont issus les hybrides dits « F1 » (1re génération) puis « F2 » (2e génération), chats mi-sauvages. Les chats de race bengal dit « domestiques » appartiennent au minimum aux 4e et 5e générations. Ils peuvent alors participer à des concours ou expositions et être vendus à des particuliers.
Depuis 1963, un travail de sélection a eu lieu pour garder l’apparence sauvage du Chat léopard du Bengale, mais en ayant le caractère de chat domestique. Jean S. Mill fut aidée par l’Université Davis en Californie qui lui fournit huit femelles issues d’un même croisement et qui était destiné à la recherche sur la leucose féline. Il y eut également des croisements avec le Mau Égyptien, le Burmese et le Siamois dans le but de fixer certaines caractéristiques physiques et de ne pas tomber dans une trop forte consanguinité. Il fallut attendre 1985 pour que Jean S. Mill puisse présenter un de ses chats en exposition. Le succès est immédiat et la TICA reconnaît rapidement la race en tant que « nouvelle race » en 1986 et l’autorise à accéder au championnat en 1991.
Le standard
Le Corps
Le Bengal a un corps athlétique, long, à l’ossature robuste. Sa forte musculature doit être visible. Ses pattes sont d’une longueur moyenne et comme pour le reste du corps, elles doivent être musclées et robustes. Ses pieds sont grands et ronds avec des doigts proéminents. La queue est d’une longueur moyenne, assez épaisse à la base et ne s’affinant que très peu vers l’extrémité qui est arrondie.
La tête
Sa tête en forme de triangle est plus longue que large et les côtés sont arrondis. Par rapport au corps, elle est assez petite, mais ce trait ne doit pas être exagéré. Le but est que la tête du bengal se différencie le plus possible de celle d’un chat domestique et se rapproche des traits particuliers de son ancêtre sauvage. Le nez doit être long et large et sans stop, les pommettes hautes et bien saillantes. Le museau est fort avec des pâtons plus développés que la moyenne. Si l’on regarde un Bengal de profil, le bout du menton doit être aligné sur le bout du nez. Les yeux sont bien espacés et grands. Ils sont de forme ovale, voire ronde. Les couleurs autorisées sont le vert, l’or, le bleu chez les chats colorpoint et l’aigue-marine chez les mink. Les teintes profondes et brillantes sont les plus appréciées. Les oreilles sont plutôt petites et courtes, avec une base large et un bout arrondi. Leur disposition doit être à égale distance entre le haut du crâne et les côtés de la tête. De profil, elles pointent vers l’avant.
La robe et la fourrure
Le poil est court (bien que chez les chatons, il soit parfois un peu plus long.), il doit être doux et soyeux au toucher. Le poil est bien couché sur le corps. La robe est le point le plus important chez le Bengal puisqu’elle constitue son trait caractéristique. Les motifs acceptés sont les spotted tabby et le blotched tabby, généralement appelé marble.
Ces motifs se déclinent également avec les pâtons mink, sépia et colourpoint, silver et bleu. La couleur doit être la plus chaude possible, sauf chez les Bengals snow dont la particularité est la couleur froide. Toute tache blanche sur le corps est un motif éliminatoire en exposition, ainsi que des coussinets dont la couleur n’est pas accordée à la robe.
Le caractère
On dit généralement du Bengal qu’il est vif, intelligent, curieux mais aussi très affectueux, surtout avec les autres animaux et les enfants. Une particularité : il adore l’eau et aime particulièrement se percher en hauteur. Il est sportif et bavard. Ces traits de caractère restent toutefois parfaitement individuels, chaque chaton a son caractère propre.
Les rosettes fermées (ou donut)
La tache est plus ou moins ronde et complètement entourée de noir. Le centre est d’une couleur chaude plus foncée que la robe de base.
Les bengals spotted tabby doivent avoir les épaules marbrées et les taches doivent descendre jusque sur les pattes et la queue et recouvrir le ventre. Le maquillage de la face propre aux chats tabby doit être marqué et le ventre, les patons, l’intérieur des pattes et la gorge doivent être de couleur claire.
Les rosettes ouvertes
La partie claire de la tache, au centre, est entourée de noir. Le contour noir est toutefois interrompu par endroits et les taches sont de formes variées.
Marble
Les rosettes en « pointe de flèche »
Les taches sont pointues en direction de la queue. Le noir forme la pointe et encore un peu plus la partie claire.
Les tests de santé
Tous nos reproducteurs de la maison sont entièrement testés pour les différentes maladies inhérentes à la race.
Les tests adn PKdef et Pra-b sont pratiqués au laboratoire UC Davis aux USA qui sont les plus à la pointe en ce qui concerne les tests génétiques du Bengal.
En outre, nous effectuons annuellement une échographie cardiaque et rénale à chacun de nos reproducteurs pour nous assurer de la bonne santé de ceux-ci.
Vous trouverez ci-jointe une explication détaillée de chacune de ces maladies.
Cardiomyopathie hypertrophique (HCM)
La cardiomyopathie hypertrophique, ou HCM, est une maladie cardiaque qui se manifeste par un épaississement du muscle cardiaque.
L’évolution de la cardiomyopathie hypertrophique est très difficilement prévisible, mais mène généralement à une mort prématurée. Il s’agit d’un syndrome complexe, regroupant en fait plusieurs maladies présentant des symptômes identiques.
La cause en est encore mal connue. Elle pourrait être génétique, ou virale, ou encore être un effet secondaire d’une autre maladie. Pour le moment, aucun test génétique fiable n’est disponible pour le Bengal. Afin de limiter au maximum les risques, les éleveurs recourent à un dépistage systématique de la maladie par échocardiographie pour tous leurs reproducteurs. On considère qu’un chaton issu de lignées indemnes de la maladie n’a qu’une faible probabilité d’être touché.
Atrophie progressive de la rétine (PRA-b)
L’atrophie progressive de la rétine (PRA-b) provoque une dégénérescence de la rétine. La maladie progresse d’autant plus vite qu’elle est apparue tôt dans la vie du chat, et aboutit à terme à une cécité totale. Cette maladie est détectable par un test génétique.
Déficit en pyruvate-kinase (PK-Def)
Le déficit en pyruvate-kinase (PK-Def) est une maladie qui entraîne la destruction des globules rouges, et donc une forte anémie. Son évolution est très variable : chez certains individus atteints, elle conduit rapidement au décès, tandis que d’autres ont une espérance de vie presque normale avec de longues périodes de rémission. Cette maladie est détectable chez le Bengal par un test génétique.